Communiqué de presse – Paris, le 27 février 2021.
L’audience opposant Agnès Cerighelli à Olivier Ciappa, artiste français connu pour ses séries de photographies LGBTQ+, et aux associations Mousse et Stop Homophobie aura lieu ce lundi 1er mars 2021 à 09h00 devant le Tribunal correctionnel de Paris.
Le 6 et le 9 juin 2019, Agnès Cerighelli a publié sur son compte Twitter, plusieurs tweets à caractère diffamatoires à l’égard de Olivier Ciappa, à raison de son orientation sexuelle.
« Ce couple #LGBT est criminel. Il a acheté illégalement un ovocyte à l’étranger puis a loué un ventre féminin pendant 9 mois. Il a ensuite délibérément privé une petite fille de sa maman. Il se vante maintenant sur Twitter d’avoir violé la loi FR qui interdit la #GPA. Honteux !!! »
« Il est scandaleux que l’activiste @OlivierCiappa qui a violé la loi FR en achetant illégalement une #GPA à l’étranger et qui vit du commerce juteux de la photographie #LGBT me traite de haineuse. Seul l’intérêt supérieur des enfants me guide. Ses viles accusations st infondées. »
Les propos sont violents et homophobes mais ils constituent surtout une diffamation : Olivier Ciappa conteste tout recours à la gestation pour autrui (GPA). Sur les photos, il s’agit de sa nièce. Agnès Cerighelli a utilisé son œuvre pour dénoncer des pratiques illégales en France, sans aucune preuve tangible contre M. Ciappa.
Elle se rend ainsi coupable du délit de diffamation publique à raison de l’orientation sexuelle. Les parties sont amenées à comparaitre devant la 17ème chambre correctionnelle de Paris ce lundi 1er mars 2021 à 09h00.
Olivier Ciappa a notamment réalisé des séries de photographies « Couples imaginaires et Couples de la république », où des personnalités posent comme des couples et familles homoparentales pour « montrer la diversité des familles françaises ».
Ce n’est pas la première fois qu’Agnès Cerighelli est poursuivie par les associations LGBT pour ses propos. Elle a déjà été condamnée par le tribunal de Versailles en 2020 pour deux autres tweets à caractère homophobe. Elle écrivait notamment : « En 1941, le nazi Heydrich impose à tout juif de plus de 6 ans de porter l’étoile de David sur son vêtement. En 2019, la secte LGBT impose à tous ses membres de porter un pansement arc-en-ciel sur le visage pour afficher son prosélytisme et son communautarisme sexuels. Honteux ! ».
Rappelons toutefois que les propos pour lesquels Agnès Cerighelli a déjà été condamnée ne constituent qu’une infime partie des tweets méprisants à l’encontre des personnes LGBT qu’elle déverse régulièrement sur internet. Malgré le fait que son compte Twitter a été suspendu, elle a continué à diffuser sa haine par d’autres moyens.
Comme le soulignait Me Etienne Deshoulières, avocat des associations, « Agnès Cerighelli a construit sa carrière politique en diffusant des propos de haine contre les homosexuels et les musulmans sur les réseaux sociaux ».
La banalisation des agressions verbales sur les réseaux sociaux est inadmissible. L’action des associations est dès lors primordiale. C’est la raison pour laquelle Mousse s’était constituée partie civile aux côtés d’Olivier Ciappa, pour que les personnes LGBTQ+ puissent être soutenues et se sentir en sécurité, même sur internet.
Contact presse :
Etienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris
Tél. : 0177628203 – www.deshoulieres-avocats.com