Le Tribunal correctionnel de Libourne a condamné hier Keneff, qui avait fait quelque 700 km, depuis la banlieue parisienne, pour « soumettre » Julien, la victime résidant à Libourne, qui avait annoncé son homosexualité en direct peu de temps avant sur les réseaux sociaux.
« Fiotte », « Pédé », « Je vais te mettre un pénalty dans ta tête. Je vais te shooter ta tête […]. Quand tu vas sortir de chez toi, je vais t’enculer ta race. Tant que je t’aurai pas explosé ta tête, tant que je t’aurai pas punché ta gueule, pour moi l’affaire ne sera pas réglée », tels étaient les propos que Keneff avait lancés à Julien sur les réseaux sociaux avant l’agression.
La préparation de l’expédition punitive a été filmée et retransmise en direct par un complice sur Périscope, suivie de l’agression physique, et d’une intervention où l’accusé se vante d’avoir mis ses menaces à exécution.
Julien a subi une double fracture de la main et 30 jours d’ITT. Stop Homophobie avait alerté Mousse, qui avait alors porté plainte pour « violences volontaires en bande organisée commises à raison de l’orientation sexuelle ».
En audience, ce 31 octobre 2017, le Tribunal correctionnel de Libourne a retenu le caractère homophobe et condamné le prévenu à un an de prison ferme. Il ne devra plus revoir la victime ni d’ailleurs se rendre en Gironde.