Communiqué de presse. Paris, 3 avril 2018.
Depuis plusieurs mois, des personnes transgenres sont agressées par une « Brigade anti-trav » dans le 17 arr. de Paris. Alertées la semaine passée sur les réseaux sociaux, L’Amicale du Refuge et Stop Homophobie ont immédiatement réagi. Aujourd’hui, Mousse, Flag, Comité Idaho France, Stop Homophobie et L’Amicale du Refuge portent plainte pour violences transphobes en réunion afin que les auteurs des violences soient poursuivis et jugés pour leurs actes transphobes.
Des images d’une agression transphobe ont été diffusées mardi sur un compte Snapchat « Billal ». La vidéo montre une personne rouée de coups et frappée à l’aide d’un bâton par des inconnus qui revendiquent leur appartenance à une « brigade anti-trav ». La victime était accompagnée de deux personnes trans pris également pour cible. Cette vidéo a permis à des internautes, puis aux services de police, de remonter rapidement jusqu’aux responsables de ces agressions.
Une « brigade anti trav » en France qui sévît en s’attaquant physiquement aux personnes transgenre. La France ne peut fermer les yeux sur ce qu’il se passe sur son territoire.
Nous interpellons les élu-es, indignez-vous publiquement, vous devez condamner ces agissements #LGBTphobie pic.twitter.com/y5psYwjenO— L’Amicale des Jeunes du Refuge (@AmicaleRefuge) 27 mars 2018
Suite aux plaintes déposées par trois victimes et aux dénonciations réalisées par les associations LGBT, des investigations ont été menées par la police du 17e arrondissement de Paris. Six personnes ont été placées en garde à vue. Stop Homophobie a fait l’objet de menaces par téléphone hier soir de la part de la « Brigade anti-trav ». L’enquête est en cours.
« Les faits pourraient être qualifiés de violences transphobes en réunion avec préméditation, passibles de sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende, a déclaré Me Etienne Deshoulières, avocat des associations Stop Homophobie, Mousse et Flag. Pour les auteurs de ces actes, les violences transphobes sont un jeu qu’ils pratiquent le soir en réunion. La justice et les services de police doit réagir avec fermeté contre les auteurs de ces actes d’une particulière gravité. »
Les autorités françaises ne peuvent fermer les yeux sur une « Brigade anti-trav » qui sévît sur son territoire en s’attaquant physiquement aux personnes transgenres. Suite à la plainte déposée ce jour, Mousse se constituera partie civile contre les auteurs de ces actes pour qu’ils soient traduits en justice.
Contact presse :
Etienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris
cabinet@deshoulieres-avocats.com