Communiqué de presse – Paris, 21/03/2023
Trois associations LGBT portent plainte aujourd’hui contre Dora Moutot et Marguerite Sterne, en raison des propos transphobes tenus dans le « Manifeste Femelliste » publié sur leur nouveau site web Femelliste.com.
Le « Manifeste femelliste », un manifeste transphobe
Dora Moutot et Marguerite Sterne ont récemment créé le site www.femelliste.com . Ce site contient leur « Manifeste Femelliste » où sont explicitées leurs positions essentialistes contre les personnes transgenres.
Ce manifeste contient notamment les propos suivants :
« Actuellement nous nous retrouvons dans une situation où des hommes “femme trans” exigent d’avoir accès à nos espaces : ils remportent des compétitions sportives dans la catégorie de femme, sont incarcérés dans les prisons pour femmes et vont parfois jusqu’à violer leurs co-détenues, sont autorisés à pénétrer dans nos espaces non-mixtes (vestiaires, toilettes, centres pour femmes victimes de violences). »
« Au nom de quoi la peur des femmes trans d’être moqués dans les toilettes des hommes devrait-elle primer sur celle des femmes d’être violées ? »
« Bien entendu, toutes les personnes trans ne sont pas des prédateurs, mais nous sommes forcées de nous méfier car le transgenrisme peut être instrumentalisé par n’importe quel homme pour accéder aux espaces des femmes. »
Pour Etienne Deshoulières, avocat des associations, « ce n’est pas parce qu’une personne transgenre a agressé, une fois, par une femme cisgenre dans un espace réservé aux femmes qu’il faudrait « se méfier » désormais de toutes les personnes transgenres et leur refuser l’accès aux toilettes des femmes. L’argument n’est pas valable sur le plan logique. Ce n’est pas parce qu’un blanc s’est fait agresser une fois par un noir aux États-Unis que tous les blancs devraient désormais se méfier de tous les noirs en France. »
Des discriminations contre les personnes transgenres déjà trop fréquentes
En France, les personnes transgenres ont déjà été, pour 85 % d’entre elles, victimes de discriminations, de propos haineux ou de violences physiques ou verbales.
Selon le Rapport de 2020 sur les LGBTphobies de SOS Homophobie, 28% des personnes transgenres disent ainsi avoir perdu un travail à cause de leur transidentité. 44,54 % déclarent avoir subi des propos ou des actes transphobes de la part des administrations publiques. Les situations sont diverses et les témoignages éclairent aussi bien la « difficulté à récupérer un colis » que « les complications à la douane » ou « l’accueil dans les hôpitaux », les rapports compliqués avec « la sécurité sociale », « l’université » ou bien encore « la mairie »
Les enfants et adolescents trans sont parmi les populations les plus discriminées et les plus violentées en France :
– 6 jeunes trans sur 10 subissent des violences intrafamiliales,
– 1 sur 5 est rejeté du domicile parental, 1 sur 2 subit des harcèlements et violences à l’école,
– 4 sur 10 ont déjà tenté de se suicider.
Mousse porte plainte pour injure et appel à haine transphobe
Mousse, ainsi que les associations Stop Homophobie et Familles LGBT, portent plainte aujourd’hui pour injures publiques a l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur identité de genre et provocation publique à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes à raison de leur identité de genre.
Contact presse :
Étienne Deshoulières – Avocat au barreau de Paris
Tél. : 0177628203 – www.deshoulieres-avocats.com